Le Livre de Job
Marc Buléon
[NS] [det lnm pce] Job c’était un homme droit et juste qui respectait Dieu [end] et c’était certainement l’homme le plus riche de tout l’Orient. ses terres s’étendaient à l’infini ses troupeaux comptaient sept mille chameaux et sept mille brebis trois mille paires de boeufs et trois mille ânesses et surtout surtout Job avait sept garçons et trois filles et tous les soirs Job offrait un holocauste à Dieu afin d’être pardonné si par mégarde lui ou l’un de ses enfants avait péché. un jour Dieu convoqua dans la cour céleste ses enfants ses enfants dont l’occupation consistait à parcourir la terre et à reporter rapporter à Dieu ce qui se passait justement sur cette terre. et à tous ses enfants [RD] Dieu demandait [end] [end]
[DD] alors qu’as-tu vu sur la terre ? est-ce que tu as remarqué mon serviteur Job ? est-ce que tu as vu comme c’est un homme intègre et droit qui me craint et me respecte ? [end]
[NS RD] et tous les enfants répondaient [end]
[DD] oui Seigneur oui Job est un homme exceptionnel [end]
[NS] quand après tous les autres Satan se présenta devant Dieu [RD] il répondit à Dieu [end] [end]
[DD] le mérite de Job est bien mince Seigneur. tu lui as tout donné les meilleures terres les meilleurs troupeaux les plus beaux enfants quel mérite a-t-il à te respecter? touche un peu à ses richesses et [neg ne pas cp3si nsc hyp] tu verras s’il ne te maudit pas [end] en face [end]
[NS] Dieu réfléchit un court instant puis [RD] il dit à Satan [end] [end]
[DD] soit. je mets entre tes mains toutes les richesses de Job. fais-en ce que tu veux et nous verrons si tu dis vrai. une seule chose [neg ne pas nssimp] ne touche pas à sa vie [end] [end]
[NS] quelques jours plus tard alors que les enfants de Job étaient réunis chez un ami à déjeuner un serviteur arriva hors d’haleine chez Job [RD] et lui cria [end] [end]
[DD] maître la foudre est tombée sur tes troupeaux tous tes chameaux sont morts toutes tes brebis sont morts et tous tes serviteurs moi seul ai pu en réchapper [end]
[NS] et [inv adv] à peine avait-il terminé [end] qu’un autre serviteur accourait [RD] en criant [end] [end]
[DD] maître des voleurs sont venus ils ont volé tous tes boeufs et toutes tes ânesses ils ont tué tous les serviteurs moi seul ai pu en réchapper [end]
[NS] et un troisième qui arrive encore [RD] en disant [end] [end]
[DD] maître maître tes enfants étaient à déjeuner chez un ami quand un grand vent doux de du désert a soufflé la maison tous tes enfants sont morts [pause] [end]
[NS] Job sortit dans la cour qu’il y avait devant sa maison il s’agenouilla et [RD] il murmura [end] [end]
[DD] nu je suis sorti du ventre de ma mère nu j’y retournerai. Dieu a donné Dieu a repris que le nom de Dieu soit béni [end]
[NS] Satan se rapprocha de Dieu [RD] et lui dit [end] [end]
[DD] [neg ne pas nssimp nsc] ne te réjouis pas trop vite [end] Seigneur tu connais les hommes tant que tu touches à leur fortune tout va bien pour eux mais si tu touches à la chair et aux os de Job [RD] je te jure [end] [ID] qu’il te maudira en face [end] [end]
[NS] Dieu prit un bon moment pour réfléchir. d’une certaine façon il avait gagné son pari mais mais Satan avait réussi à semer le doute dans son esprit il fallait qu’il en ait le coeur net. alors [RD] il a dit à Satan [end] [end]
[DD] soit Satan. je mets entre tes mains le corps de Job fais-en ce que tu veux et nous verrons si tu as raison. une seule chose laisse-le en vie [end]
[NS] et quelques jours plus tard Satan envoya à Job une lèpre maligne qui le démangeait depuis la plante des pieds jusqu’au sommet du crâne et Job Job qui avait tout perdu Job qui était devenu l’homme le plus pauvre du village Job dont le pl- [neg n plus que double fnp frel] le corps n’était plus qu’une plaie sanguinolente [end] qu’il raclait avec des éclats de poterie et bien Jog Job a traversé le village est allé s’installer dans la poussière à la sortie du village pas loin de l’endroit où les villageois jetaient leurs détritus et [RD] il a murmuré [end] [end]
[DD] de Dieu j’ai accepté le bonheur. [neg ne pas cp1s intinv mod] ne dois-je pas aussi accepter le malheur? [end] [end]
[NS] et après quoi il a cessé de parler. trois vieillards tous trois amis de Job apprirent la nouvelle et décidèrent de lui rendre visite. ces trois vieillards ces trois sages habitaient fort loin et le voyage a duré longtemps et le peu d’argent qu’ils possédaient a été dépensé du- ce durant ce voyage et [neg n plus que double cp3pi] ils n’avaient plus pour consoler Job que leurs paroles [end] mais lorsqu’ils l’aperçurent ce qu’ils virent était si terrible qu’ [neg ne aucun nssoth pre mod subco] aucun mot ne put franchir leurs lèvres [end] et tous les trois s’assirent en silence autour de Job et durant sept jours et sept nuits [neg ne aucun nssoth pre] aucun des quatre hommes ne parla. [end] à l’aube du huitième jour [RD] Job murmura [end] [end]
[DD] que le jour de ma naissance soit maudit [end]
[NS] alors le plus âgé des vieillards se redressa et [RD] lui dit [end] [end]
[DD] [neg ne pas nssimp] ne blasphème pas [end] Job. que savons nous nous les hommes [neg ne que cp1p] nous ne sommes nés que d’hier [end] [neg ne que fnp] nos jours ne sont qu’une ombre sur la terre [end] [neg ne rien cp1p] nous ne savons rien [end] mais sache que si Dieu desserrait les lèvres pour te parler tu verrais sans doute qu’il t’a encore traité avec indulgence. que savons-nous de nos péchés? [end]
[NS] il se passa toute une journée et toute une nuit et à l’aube du jour suivant [RD] Job s’écria [end] [end]
[DD] comment oses-tu me parler ainsi Hélifaz ? toi mon plus vieux compagnon comment oses-tu ? habituellement le malheureux a droit à la pitié de ses amis et [det lpn p2ss] toi tu m’insultes. [end] j’ai toujours été juste et vois ce qui m’arrive. regarde Hélifaz regarde autour de toi les voleurs les assassins les violeurs tout ceux-là prospèrent pendant que les honnêtes gens sont dans la misère. Dieu se rit du malheur des innocents. voilà ce que je dis [end]
[NS] alors le deuxième vieillard Bildad se redressa et regarda Job et [RD] il lui dit [end] [end]
[DD] [neg ne pas nssimp] ne blasphème pas [end] Job fais attention à ce que tu dis tu te prétends juste et sans péché mais tes paroles elles-mêmes sont un péché [neg ne pas cp2s intinv] ne sais-tu pas que le triomphe des méchants est de courte durée. [end] qui es-tu pour oser faire de Dieu l’objet de ta colère ? [neg ne pas fnp hyp] si la lune et les étoiles ne sont pas pures à ses yeux [end] que dire d’un homme ce ver cette larve ? [end]
[NS] il se passa toute une journée et toute une nuit et à l’aube du jour suivant [RD] Job répondit [end] [end]
[DD] je suis un homme Bildad un homme juste et innocent mais [neg ne plus cp1s] je ne veux plus parler avec vous. [end] vos paroles sont creuses vous vous prétendez sage mais vos paroles sont imbéciles et idiotes. ah vous auriez mieux fait de vous taire cela au moins eût passé pour de la sagesse non c’est avec Dieu que je veux parler il est la cause de tout pourquoi se dérobe-t-il ? [end]
[NS] et le troisième des vieillards le moins âgé Sofare regarda Job et [RD] lui dit [end] [end]
[DD] comment l’homme pourrait-il être juste devant Dieu ? d’ailleurs que lui importe que tu sois juste ? crois-tu qu’il te craigne ? [neg n pas cp3se] ta méchanceté n’est-elle pas infinie ? [end] [end]
[NS] il se passa toute une journée et toute une nuit et Job regarda ses trois amis au petit matin et [RD] leur dit [end] [end]
[DD] vous me décevez tous les trois. toi Sofare et toi aussi Bildad et toi Hélifaz mon plus vieux compagnon. pourquoi vous joignez-vous à Dieu pour me torturer ? sachez que jusqu’à mon dernier souffle je proclamerai mon innocence et toi Dieu montre-toi ose te présenter devant moi et qu’ensemble nous comparaissions en justice voilà mon dernier mot [end]
[NS] et après tous ces jours passés à racler ses plaies après tous ces jours et toutes ces nuits passés à mûrir sa colère et bien Job s’écroula dans la poussière. alors Satan se rapprocha de Dieu [RD] et lui dit [end] [end]
[DD] je crains fort Seigneur d’avoir eu raison [end]
[NS] seulement [neg ne plus fnp nsc] Dieu ne s’intéressait plus à ce pari stupide [end] il chassa Satan et il s’adressa à Job et [RD] il lui dit [end] [end]
[DD] Job mon enfant [neg ne pas fnp] ta prétention ne connaît pas de limites [end] . [light sigh]que sais-tu du mystère de Dieu pour oser mettre en doute ma justice ? où étais-tu quand je posais les fondements du monde ? est-ce que c’est toi qui commande aux éclairs ? est-ce que c’est toi qui a fixé la limite des mers ? est-ce que c’est toi qui dirige les nuages ? est-ce que c’est toi qui commande au matin? eh non Job c’est moi Dieu qui commande à tout cela et [neg ne pas fnp mod insm] la façon dont j’ai créé le monde ne peut pas être discutée [end] pas plus que ma justice. en cela tes amis ont raison pour le reste ils ont tort je ne sui- [neg ne pas cp1s] je ne suis pas le Dieu qui punit uniquement le méchant [end] et qui récompense l’homme pieux ma justice est au-delà du bien et du mal veux-tu toujours discuter avec moi Job ? [end]
[NS] à ce moment-là Job se réveilla il aperçut autour de lui les trois vieillards endormis et [RD] il murmura [end] [end]
[DD] non Seigneur [nl] je ne sais [end] ce qui a obscurci ma pensée je me tairai désormais [end]
[NS] et il se rendormit et Dieu renchérit [RD] en disant [end] [end]
[DD] alors Job. est-ce toi qui a installé la voûte céleste ? est-ce toi qui a créé Cassiopée ? Orion la Grande Ours. mais non Job tout ce qui est sous le ciel est à moi. [end]
[NS] après quoi Dieu réveilla les trois vieillards et les sermonna pour les paroles stupides qu’ils avaient prononcées puis il réveilla Job et il bénit tous les jours qui lui restaient à vivre [nl] plus encore qu’il n’avait béni les jours qui précédaient cette histoire [end] et il réinstalla Job dans ses riged- dans ses richesses il doubla ses troupeaux il lui donna quatorze mille ânesses et quatorze mille chameaux trois mille brebis et trois mille paires de boeufs et surtout surtout Job eut sept fils et trois filles et [neg n nullepart cpimpers pre] nulle part en Orient il n’y avait de femme plus belle que ses trois filles [end] Job vécut encore cent quarante ans il connut les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération et enfin il mourut rassasié de joie [end]